Les Crânes dans le Monde
Les crânes sont un symbole de mort pour certain (merci l'inquisition), mais c'est avant tout LE SYMBOLE DE LA CONNAISSANCE et une icône puissante dans les vocabulaires visuels des cultures dans le monde.
Le crâne, siège de la pensée et donc du commandement suprême. Il est le chef des quatre centres, par lesquels les Bambaras résument leur représentation macrocosmique de l'Homme ; les trois autres centres étant situés à la base du sternum, au nombril et au sexe.
De la même loi d'analogie entre le microcosme humain et le macrocosme naturel procèdent les assimilations des yeux aux luminaires célestes et du cerveau aux nuages du ciel.
Le symbolisme du crâne rejoint celui de la tête, considérée comme trophée guerrier, et celui de la coupe. Il faut mentionner aussi les crânes des sanctuaires celtiques du sud de la Gaule : Entremont, la Roquepertuse et Glanum (Saint-Rémy-de-Provence), qui étaient accrochés à des entailles céphaliformes.
Une salle des crânes existait à Entremont.
Avec sa situation au sommet de la tête, sa forme de coupole, sa fonction de centre spirituel, le crâne est souvent comparé au ciel du corps humain. Il est considéré comme le siège de la force vitale du corps et de l'esprit... En tranchant la tête du cadavre... en conservant le crâne par-devers lui... le Primitif a atteint plusieurs buts : d'abord celui de posséder le souvenir le plus direct, le plus personnel du défunt, puis celui de s'approprier sa force vitale et ses effets bienfaisants pour le survivant.
En accumulant les crânes, ce soutien spirituel prend de l'ampleur... De là, ces monticules de crânes découverts par certaines fouilles. De là aussi, l'utilisation du crâne, réceptacle de la vie à son haut niveau par les alchimistes dans leurs opérations de transmutation.
Nous retrouvons cette symbolique sur toute la planète, dans de très nombreuses cultures :
Mexique
On retrouve les crânes sur de nombreux sites au Mexique, sur des statues, stèles, temples, musées...
- Crâne taillé dans la pierre à Palenque
- Cité de Tenochtitlan et Coatlicue, déesse de la vie et de la mort. Le visage est entouré de crânes.
- Temple des Crânes à Chichen Itza
- Jeu de Balle à Chichen Itza
- Temple des Atlantes à Tula
- Musée d'Antropologie de Mexico
- Et tant d'autres...
Le Népal, Tibet & Himalaya
De nombreux crânes en cristal ont été découverts au 19ème c. La pratique de sculpter les objets en cristal de roche, les yantras pour les rituels ou les diagrammes cosmiques, a été largement développée par les Newars de la vallée de Katmandou. Ce métier est toujours pratiqué.
Les Tibétains, utilisaient généralement les cristaux pour produire de la lumière.
Une des danses tibétaines reprend la symbolique forte du crâne (le squelette est surmonté de 4 petits crânes).
Treize Crânes en cristal furent découverts dans la chaîne de montagnes de l’Himalaya par le Dr Franck Loo dont
Naga Ku. C'est aussi dans cette région que furent découverts 2 petits corps et des disques en pierre. Les autochtones de la région, les
Dropas,
racontent que
ces 2 entités seraient venues du ciel !
Les Indiens d'Amérique
Leur croyance est qu'il est possible de communiquer à un certain niveau avec des objets physiques, comme les crânes de cristal, aussi bien qu'avec des êtres vivants.
Ils croient également que ces communications peuvent ouvrir des portes sur les autres mondes des esprits, ou les "univers parallèles" dont parlent aujourd'hui nos physiciens, et peuvent nous permettre de transcender les limites du temps et de l'espace.
Dans la culture catholique
La représentation d’un crâne est la symbolique de la mort alors qu’il faut au contraire y voir le symbole caché de la connaissance et non une représentation morbide.
Jésus est crucifié le 7 avril sur le Golgotha qui signifie "Mont du crâne", le Mont de la Connaissance.
Dans ce cas il est question du crâne d’Adam qui aurait été enseveli sur le Mont Golgotha. Selon la tradition, c'est sur cette colline qu'Adam a été enterré. Ainsi le sang de la passion du Christ nettoie le péché d'Adam, une idée visuellement exprimée par l'aspect régulier du crâne au pied de la croix en images traditionnelles du Crucifixion.
De nombreux personnages sont représentés avec un crane à leurs pieds ou posé sur un livre, la connaissance par excellence; ouvert si elle est transmise, fermé si elle est cachée.
Jésus est souvent lui aussi représenté avec un crâne et un serpent : la Connaissance et la Guérison.
Dans le reste du monde :
On retrouve sur les autels de la société initiatique Korê, quatre poteries, pleines d'eau céleste, recueillie à la première et à la dernière pluie de l'année et une poterie centrale, représentant le crâne. Cette dernière contient quatre pierres de tonnerre qui matérialisent le feu céleste, expression de l'esprit et de l'intelligence de Dieu, et son avatar microcosmique, le cerveau humain, forme de l'œuf cosmique et comme lui matrice de la connaissance.
Dans de nombreuses légendes européennes et asiatiques (crânes découverts en Mongolie), le crâne est considéré comme un homologue de la voûte céleste.
Ainsi dans le Grimnismâl islandais, le crâne du géant Ymir devient à sa mort la voûte du ciel ; de même, selon le Rig-Veda, la voûte céleste est elle même formée du crâne de l'être primordial, qui établit un parallèle entre la valorisation de la verticalité sur les plans du macrocosme social (les archétypes monarchiques), du macrocosme naturel (sacralisation des montagnes et du ciel), et du macrocosme humain ; ce qui explique aussi bien les innombrables formes du culte des crânes (crânes des ancêtres ou crânes trophées) que les analogies cosmogénétiques, ci-dessus mentionnées.
Les Dogons détenaient, avant toutes découvertes scientifiques, des données astronomiques concernant Sirius et ses satellites. Ils pratiquent une danse qui nécessite un masque
représentant un crâne.
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