Popol Vuh

Découvert en Amérique centrale.
Matière : Cristal de roche.
Poids : Inconnu.

Ce crâne long faisait partie de la collection privée d’art maya offerte par Jorge Castillo au musée de l’université Francisco Marroquín, au Guatemala, en 1977. On ignore comment il l’a obtenu.

Patrice Marty raconte : "Je suis persuadé avoir été en contact avec les crânes de cristal dans plusieurs vies. Dans l’une d’entre elle j’étais le gardien d’un crâne particulier avec l’arrière un peu allongé que j'ai longtemps cherché et reconnu dès que nos chemins se sont de nouveaux croisés.

Dans cette vie, je ne pouvais quitter le Guatemala sans être malade ou inconscient, j’ai alors cherché à comprendre...

En faisant un travail de régression, au cours d'un de ces voyages, je me suis revu à l'époque Maya, au Guatemala, ou j'étais le gardien de ce crâne. A l’arrivée des Espagnols ma tribu à été exterminée par les conquistadors, sans que je puisse protéger ce crâne.

D’où ma quête dans cette vie de nous retrouver.

Je me suis aperçu que le crâne souhaitait me reconnecter dans cette vie et qu’il ne voulait pas que je quitte le Guatemala sans avoir été de nouveau en contact avec lui !

J’ai cherché ce Crâne pendant six ans... toutes mes recherches m'ont ramené au musée Popol Vuh à Guatemala City.

J’ai pris contact avec la conservatrice du musée qui m’a assuré qu’elle ne possédait pas de crâne de cristal dans les collections de celui-ci, mais pourtant toutes mes recherches me ramenaient à ce lieu…

Fidencio, mon ami/guide du Guatemala, m’apprit bien connaître la conservatrice du musée car ils avaient fait leurs études des Beaux-Arts ensemble.

Il la contacta et j'appris qu'effectivement il y avait bien un crâne en cristal gardé dans les caves du musée.

Fidencio expliqua mes recherches à son amie et la convainquit de sortir le crâne de sa caisse pour que je puisse le voir lors de ma prochaine venue. J’ai dû alors quitter une fois de plus le Guatemala en étant malade !

Lors de mon voyage suivant, la conservatrice avait sorti le crâne de la cave pour que je puisse le voir avec mon groupe. Quelle joie ces retrouvailles !

Nous avons eu la chance de rester plus d'une heure avec le crâne, quand soudainement toutes les lumières du musée ce sont éteintes et nous nous sommes retrouvés dans le noir complet pendant une demi-heure.

Quand la lumière revint, la conservatrice affolée m'expliqua pourquoi le crâne était conservé à la cave… "Car dès qu’on le sort il se passe des choses anormales !"

Le musée Popol Vuh a été fondé en 1977 par Jorge et Ella Castillo, sur la base de leur collection privée d'objets archéologiques et coloniaux.

Depuis les années 1960, la collection Castillo était considérée comme l'une des plus remarquable du Guatemala, et plusieurs de ses objets avaient participé à des expositions internationales sur l'art préhispanique du Guatemala.

En 1978, Mme & Mr. Castillo ont fait don de leur collection à l’Université Francisco Marroquín, afin de créer officiellement le musée, qui a été installé sur l’avenue Reforma et la 16e rue, à Guatemala City.

Trois ans plus tard, il a déménagé dans le bâtiment Galerías Reforma, zone 9 de la même ville, où il est resté 16 ans. Tout au long de cette période, la collection s'est agrandie grâce à diverses donations privées, tandis que les premiers efforts ont été faits pour cataloguer, restaurer et conserver les matériaux.

Les installations actuelles ont ouvert leurs portes en 1997, dans le complexe culturel de l'Université Francisco Marroquín, qui comprend le musée Ixchel du costume autochtone et l'auditorium Juan Bautista Gutiérrez. Dans le même temps, le musée a développé un programme d'activités éducatives destiné aux écoliers de tous niveaux, qui vise à stimuler l'intérêt des jeunes pour le passé préhispanique et colonial du Guatemala. Ce programme est devenu l’une des principales activités extra-scolaires des programmes d’histoire et d’études sociales du Guatemala.

Le musée Popol Vuh tire son nom du Popol Vuh, l'un des textes les plus importants de la littérature indigène du Nouveau Monde. Écrit dans les hauts plateaux occidentaux du Guatemala vers 1550, le Popol Vuh rassemble un ensemble de mythes et d'histoires historiques, d'une grande importance pour l'étude des peuples autochtones du Guatemala. Les noms de ses auteurs sont inconnus, mais  quelques indications  laissent à penser qu'il a été écrit par des membres éminents de la noblesse du royaume Quiché, qui dominaient une grande région des hauts plateaux guatémaltèques au moment de la conquête espagnole. Écrit dans un style poétique soigné, c'est aussi un chef-d'œuvre en termes littéraires.

Le Popol Vuh présente une version mythologique de la création du monde, suivie d'un récit des aventures des dieux jumeaux, Hunahpú et Xbalanqué, aux temps primordiaux, avant la création de l'être humain. Les triomphes des héros contre les forces primordiales et les dieux de la mort donnent lieu à la création de l'homme à partir du blé. La deuxième partie du texte se concentre sur les origines des lignées dirigeantes du royaume Quiché, leur migration vers les hauts plateaux du Guatemala, leur conquête du territoire, l'établissement de leur ville principale et l'histoire de leurs rois jusqu'à la conquête espagnole.

Le texte original du 16ème siècle a été perdu. On sait qu'il a été écrit en langue quiché, mais en utilisant l'alphabet espagnol. Au début et à la fin du livre, les auteurs ont mentionné qu'il avait été écrit parce qu'il n'était plus possible de voir un livre appelé Popol Vuh, qui existait dans le passé. On a beaucoup spéculé sur la nature de ce livre, qu'il devait exister avant la conquête espagnole. Il est probable qu'il s'agissait d'un manuscrit pictural similaire aux codex postclassiques connus du centre du Mexique.

Le texte le plus ancien du Popol Vuh est une transcription du texte Quiché, réalisée au début du XVIIIe siècle par le frère dominicain Francisco Ximénez, qui en fit également la première traduction connue en espagnol. Ximénez a présenté le texte Quiché dans une double colonne avec la version espagnole, et l'a intitulé "Les histoires de l'origine des Indiens de cette province du Guatemala commencent". Ce manuscrit se trouve dans la collection Ayer de la Newberry Library de la ville de Chicago. Il a été extrait de la bibliothèque de l'Université nationale du Guatemala par l'abbé français Charles Etienne Brasseur de Bourbourg, qui l'a d'abord publié intégralement en 1861. Depuis, de nombreuses éditions et traductions ont été réalisées.

Le mot Popol Vuh signifie littéralement "livre sur le tapis". Chez les peuples mésoaméricains, les nattes étaient des symboles de l'autorité et du pouvoir des rois. Ils ont été utilisés comme sièges pour les dirigeants, les courtisans de haut rang et les chefs de lignées. Pour cette raison, le titre du livre a été traduit "Council Book".

Les histoires de Popol Vuh sont étroitement liées à d'autres textes mythologiques rassemblés au début de la période coloniale, ainsi qu'à de nombreuses traditions orales qui sont préservées jusqu'à présent dans les communautés autochtones du Guatemala et d'autres régions de la Méso-Amérique. Au cours des dernières décennies, il a été démontré  également des parallèles étroits avec l'art classique Maya. En particulier, des scènes peintes sur des poteries polychromes de la période classique dans les basses terres mayas présentent des figures de dieux et des scènes mythologiques liées aux mythes du Popol Vuh. Le Popol Vuh Museum conserve un ensemble important de telles scènes, peintes 800 ans avant l'écriture du texte que nous connaissons aujourd'hui et nous avons un fac-similé qui a été donné en 2017 par la Newberry Library de Chicago et qui peut actuellement être vu dans notre exposition.